Conscience des animaux

Conscience animale et communication animale : un autre regard

Les animaux ont-ils une conscience ?

conscience des animaux (3)

Parler de la conscience animale ou sentience, c’est interroger notre regard sur les animaux, mais aussi les limites des outils (scientifiques ou philosophiques) pour les comprendre. Longtemps, la philosophie s’est concentrée sur ce qui distinguait l’Homme de l’animal, plutôt que sur ce qui nous rapproche. Pourtant, les comportements autrefois qualifiés d’instinctifs révèlent aujourd’hui une richesse émotionnelle et cognitive que l’on ne peut plus ignorer.

De plus en plus de chercheurs reconnaissent aux animaux une forme de conscience, ou sentience : cette capacité à ressentir des émotions prouvant que les animaux ont une expérience subjective de leur environnement, un point central du débat sur la conscience animale. Cette idée transforme notre relation aux autres espèces.

Dans ce contexte, la communication animale intuitive est une approche plébiscitée par les personnes et les propriétaires d’animaux qui voient en eux, non pas des bêtes sans âme, mais bien des êtres avec des personnalités individuelles.

Alors, les animaux sont-ils conscients d’eux-mêmes ? Ressentent-ils des émotions, des sentiments ? Dans cet article, je vous propose d’explorer la reconnaissance progressive de la conscience animale et le rôle que peut jouer la communication intuitive pour accéder à l’univers intérieur des animaux. Pour poser un autre regard sur ceux qui partagent notre Terre.

La conscience : qu’est-ce que c’est ?

Il existe plusieurs définitions de la conscience, mais on peut en retenir une qui fait consensus : « La conscience est une expérience subjective qu’un individu (humain ou non humain) a de son environnement (naturel et social), de son propre corps et de ses propres connaissances* ».

La conscience se manifeste sous différentes formes :

  • La conscience d’accès « fait référence aux représentations mentales accessibles et utilisables. Ce sens fonctionnel de la conscience se focalise sur la question de savoir si le sujet peut accéder aux informations que lui fournissent ses organes sensoriels, afin de les traiter et d’agir en conséquence*« . Ce qui nécessite certaines capacités cognitives associées.
  • La conscience phénoménale « désigne les aspects qualitatifs et subjectifs des expériences conscientes. Elle requiert que l’individu en question ait des émotions. […] Et que les êtres conscients sont forcément des êtres sensibles.* » Par exemple, on peut distinguer la douleur, qui est une atteinte physique, de la souffrance, qui est une expérience émotionnelle désagréable (De Grazia, 1996).
  • La conscience de soi « est la capacité d’un être à se représenter ses propres états mentaux et de distinguer les objets de son environnement de la façon dont il se les représente. De Grazia (2009) distingue 3 formes de conscience de soi : corporelle, introspective et sociale. »

En résumé, « La conscience serait une opération attentionnelle volontaire, avec des contenus obtenus par la perception d’informations sensorielles internes et externes*. » Ces stimuli sensoriels sont à l’origine des émotions, désormais perçues comme indissociables de l’existence d’une conscience.

Je détaille plus largement les différentes formes de conscience, notamment sociale, morale et environnementale dans mon article sur l’ego chez les animaux.

La sentience animale : ressentir c’est de la conscience

La sentience animale désigne la capacité des animaux à ressentir des émotions et des sensations à travers des expériences subjectives. Ce terme, qui associe sensibilité et conscience, occupe une place centrale dans la compréhension actuelle de la conscience animale.

Même si la conscience (et cela inclus chez les humains) ne peut pas être prouvée scientifiquement, la sentience offre un point d’appui concret. Les émotions, qu’elles soient de la joie, de la peur ou de la tristesse, sont des manifestations visibles de ce qui se passe dans l’esprit des animaux, et sont donc la preuve d’une forme de conscience.

De Bentham à l’antispécisme : Racines philosophiques de la sentience animale

La notion de sentience animale s’ancre en partie dans les réflexions de Jeremy Bentham, philosophe du XVIIIe siècle. Il a été l’un des premiers à affirmer que la capacité à souffrir devait être le critère central de notre considération morale envers les animaux. Comme il le disait : « La question n’est pas : peuvent-ils raisonner ? ni : peuvent-ils parler ? mais : peuvent-ils souffrir ? » Cette prise de position allait à contre-courant des idées dominantes de son époque, notamment celles de Descartes, qui considérait les animaux comme des machines sans âme.

Bentham a ainsi posé les bases d’une éthique centrée sur la sensibilité, influençant par la suite des penseurs comme Peter Singer et le courant antispéciste.

Aujourd’hui, la sentience animale est au cœur du discours antispéciste. Ce mouvement remet en cause la hiérarchie entre espèces et prône une égalité morale pour toutes les espèces. Puisque les animaux peuvent éprouver douleur, plaisir ou peur, alors ils méritent une considération morale équivalente à celle des humains. L’antispécisme appelle ainsi à repenser nos rapports aux animaux, leurs droits moraux et à mettre fin à leur exploitation.

Sentience animale et pratiques individuelles

On peut critiquer certaines actions radicales liées au mouvement antispéciste, mais cela ne doit pas faire oublier l’importance de questionner nos propres fonctionnements. Chacun, à son échelle, peut réfléchir à sa relation aux animaux. Qu’il s’agisse du style de vie qu’on leur propose, du modèle éducatif, ou de leur épanouissement individuel.

Plus largement, cela touche aussi d’autres habitudes : manger de la viande, préserver l’environnement (comme habitat partagé par de nombreuses espèces animales), ou simplement reconnaître la place des différentes espèces animales dans nos modes de vie. Intégrer la sentience animale dans nos réflexions, c’est peut-être faire un pas vers un mode de vie plus conscient, plus éthique, et plus respectueux du vivant.

Difficulté de la preuve de la conscience

Chez l’humain, l’existence de la conscience ne fait pas débat. Même si, à ce jour, la science ne parvient toujours pas à prouver son existence de façon formelle, comme le rappelle le philosophe Philipp Goff (Université de Durham, 2024). Nous en avons l’intuition directe, et surtout, la capacité de la verbaliser. C’est donc la parole (notre aptitude à dire ce que l’on ressent, pense, vit) qui rend notre conscience incontestable.

Avec les animaux, le défi est encore plus grand. Non seulement la difficulté de la preuve directe par la science est identique que pour les humains, mais il leur manque aussi le langage pour l’exprimer. Cette double limite rend la reconnaissance de leur vie intérieure particulièrement complexe.

Dans les années 1980, la gorille Koko, formée au langage des signes par la chercheuse Penny Patterson, a montré que ces grands singes pouvaient exprimer ses émotions, ses pensées, voire un certain rapport à lui-même. Malgré cela, ces observations n’ont pas suffi à provoquer un réel basculement dans la vision scientifique dominante.

Pourtant, certaines expériences ont ouvert des pistes. Dans les années 1980, la scientifique Penny Patterson a travaillé avec la gorille Koko, qui a appris le langage des signes et exprimé à travers lui des émotions, des désirs et une conscience de soi. D’autres singes, formés à ce même langage, ont également montré des signes clairs de vie intérieure. Mais malgré ces avancées, ces exemples n’ont pas suffi à transformer en profondeur le regard scientifique sur les animaux. Alors même que les primates bénéficient depuis très longtemps d’une considération spéciale en raison de leur proximité génétique avec l’homme.

La conscience animale : une réalité longtemps ignorée

Je précise d’emblée : ce passage est le résultat de ma curiosité envers l’évolution historique de la science et de la philosophie sur le sujet. Vous pouvez donc le lire comme un détour historique – facultatif mais éclairant – sans crainte de manquer des infos essentielles pour la suite 😉.

Pendant longtemps, l’idée que les animaux puissent avoir une vie intérieure a été mise de côté. Le peu d’intérêt pour ce qu’ils ressentent, la difficulté à en apporter la preuve, et une vision du monde anthropocentrée (centrée sur l’humain) ont contribué à reléguer leur intériorité à une dimension oubliée. On ne s’y intéressait que pour mieux affirmer la supériorité de l’Homme sur les autres espèces.

L’ironie veut cependant que le mot animal vient du latin Anima qui signifie âme !!

Chez les penseurs et les philosophes

Pendant des siècles, la majorité des philosophes ont nié aux animaux toute forme de vie intérieure. Aristote (Antiquité) leur reconnaissait seulement une pensée pratique. Plus tard, Descartes (XVIe siècle) les considérait comme de simples corps biologiques, tout comme les humains. Mais à la différence de ces derniers, les animaux ne posséderaient pas l’âme issue de Dieu. Cette différence est majeure pour Descartes. Et cela signe le début d’une longue période de l’animal-objet. Malebranche, au XVIIe siècle, élève de Descartes, prolongera cette conception en les décrivant comme des êtres insensibles, comparables à des automates.

Au XIXe siècle, cette séparation restait ancrée. Pour Karl Marx, par exemple, les animaux ne pouvaient être comparés aux humains car « incapables de parole, de raisonnement, de symbolisation, de morale ou de religion. »*

Mais certains penseurs ont pris des chemins différents, même s’ils sont restés marginalisés à leur époque. Dès le XVIIe siècle, John Locke admettait que les animaux étaient capables de ressentir. Au XVIIIe siècle, Étienne Bonnot de Condillac allait dans le même sens. Plus récemment, la philosophe Florence Burgat milite pour une redéfinition positive de l’animalité et une reconnaissance de leurs droits. Selon elle, « le comportement des animaux présente directement et indirectement leur vie psychique ». Il constitue ainsi une porte d’entrée vers leur intériorité.

Chez les scientifiques, biologistes et naturalistes

Du côté des biologistes et naturalistes, la conscience animale a longtemps été écartée des débats. Lamarck, au XVIIIe siècle, estimait qu’il n’était pas nécessaire d’avoir une conscience pour être sensible. Darwin, au XIXe siècle, privilégiait l’explication par la sélection naturelle, mettant peu l’accent sur une intelligence propre aux animaux. Pourtant, il reconnaissait que, tout comme l’humain, « les animaux ressentent le plaisir, la douleur, le bonheur et le malheur ». Il fut d’ailleurs l’un des premiers à affirmer que l’Homme est un animal comme les autres, ou presque. Et il a œuvré à mots couverts (afin ne pas s’affronter à l’autorité religieuse) pour une plus grande moralité dans nos façons de les traiter.

Au XVIIIe siècle, C.G. Leroy, à travers ses observations de terrain, percevait déjà chez les animaux une forme d’intelligence et de sensibilité. Mais il n’osa jamais vraiment défendre cette idée ouvertement face à ses pairs.

Au XIXe siècle, G.J. Romanes, dans L’intelligence des animaux (1887), écrit « que cette évolution naturelle dont fait preuve une espèce animale est une action réflexe dans laquelle est instillé un élément de conscience.«  Il note aussi qu’« un comportement peut sembler intentionnel sans forcément passer par un processus conscient, même chez les humains.« 

Les connaissances les plus récentes

Plus récemment, les neurosciences et leur approche matérialiste ont permis de rompre définitivement avec l’héritage cartésien de Descartes. En étudiant les structures cérébrales animales, les scientifiques montrent que si les activités neuronales sont comparables (ce qui est le cas) à celles des humains, alors il devient difficile de nier une forme de conscience. Le neuroscientifique Antonio Damasio, dans Sentir et savoir (2021), revisite le phénomène de conscience. De son côté, Kristin Andrew affirme qu’il est aujourd’hui irresponsable d’ignorer la possibilité d’une conscience animale.

La théorie de l’évolution, les sciences cognitives, l’éthologie, la phénoménologie** et la neurophysiologie fournissent toujours plus de connaissances et de preuves de la conscience chez les animaux. Et tout indique que nous n’en sommes qu’au début.

La reconnaissance scientifique de la conscience animale progresse

Aujourd’hui, aucune preuve scientifique ne permet d’écarter l’existence d’une conscience chez les animaux. Au contraire, les recherches récentes montrent qu’ils disposent de capacités émotionnelles et cognitives bien plus développées qu’on ne le pensait.

conscience chez tous les animaux

Les neurosciences ont révélé que de nombreux animaux partagent avec l’humain certaines structures cérébrales en particulier dans les régions impliquées dans les émotions et la conscience, suggérant qu’ils peuvent ressentir des émotions complexes. Des études comportementales confirment également cette idée : plusieurs espèces manifestent des comportements reflétant une forme de conscience de soi. C’est le cas des corbeaux ou des dauphins, capables de se reconnaître dans un miroir. Test considéré comme un indice fort de conscience réflexive.

La majorité des scientifiques reconnaît aujourd’hui que de nombreux animaux sont conscients de leur environnement et de leurs propres états émotionnels. Ils ressentent, réfléchissent et réagissent de manière cohérente avec une forme incontestable de vie intérieure.

Cette conscience inclut une gamme d’émotions comparables de celles des humains : joie, peur, tristesse, colère, attachement… Par exemple, les chiens peuvent manifester un sentiment d’injustice lorsqu’un congénère est récompensé pour une même action qu’eux, mais pas eux-mêmes.

S’il y a émotion, il y a conscience animale

La conscience animale est étroitement liée à leurs émotions. Si un animal peut ressentir des émotions, cela signifie qu’il a une certaine conscience de lui-même et de son environnement. Cette conscience est ce qui leur permet de s’adapter, d’apprendre, et d’interagir avec les autres, y compris les humains.

Lorsqu’un animal présente des troubles dans ces interactions ou dans son développement affectif, on parle parfois de troubles du développement ou même de troubles psychiatriques, ce qui renforce l’idée d’une vie intérieure structurée.

La communication animale intuitive s’appuie sur cette réalité : elle cherche à capter, au-delà des comportements visibles, ce que l’animal ressent. Elle utilise l’intuition, l’empathie et l’écoute pour entrer en lien avec le vécu émotionnel de l’animal.

Les émotions des animaux : une réalité reconnue par la science

Les progrès en éthologie, la science qui étudie le comportement animal en milieu naturel, ont montré que les animaux ressentent une large palette d’émotions, comparables à celles des humains. Des recherches sur les primates, notamment les chimpanzés, mettent en évidence des comportements liés à la justice, à l’entraide et à la solidarité.

Ces émotions ne relèvent pas uniquement de l’instinct. Les animaux peuvent se souvenir d’événements passés, anticiper des situations, et éprouver des émotions complexes, ce qui traduit une forme de conscience de soi.

Les chevaux, par exemple, sont d’une grande sensibilité. Ils perçoivent non seulement les émotions de leurs congénères, mais aussi celles des humains, parfois sur simple photo.

Cette capacité à ressentir et à exprimer des émotions est un trait partagé par de nombreux autres animaux, y compris les oiseaux, les rongeurs et même les poissons.

Ces similitudes émotionnelles avec l’humain ouvrent la voie à un plus grand respect du ressenti animal. Démarche que la communication animale rend accessible à de nombreux propriétaires d’animaux.

Similitudes entre émotions animales et émotions humaines

Les émotions animales ne sont pas simplement le reflet de celles des humains : elles en partagent les fondements biologiques et fonctionnels.

Comme chez nous, les émotions chez les animaux jouent un rôle essentiel pour la survie : elles signalent un danger, renforcent les liens sociaux ou expriment des besoins. Elles ont une fonction adaptative. La joie, la peur, la tristesse et l’amour sont des émotions universelles, partagées par de nombreuses espèces. Chez les mammifères en particulier, les structures cérébrales sont similaires à celles des humains. Notamment en ce qui concerne les régions associées aux émotions, telles que le système limbique.

L’empathie n’est pas propre à notre espèce. Grands singes et dauphins en font preuve dans leurs interactions sociales. Les éléphants, eux, témoignent d’une conscience de la mort : ils manifestent un deuil tangible en touchant les os de leurs proches disparus. Comportement renouvelé, parfois des années après, lorsque leurs déplacements les ramènent sur le lieu de la dépouille. Ces comportements traduisent une conscience émotionnelle et sociale irréfutable.

Les émotions animales, telles qu’elles sont perçues en connexion animale, présentent de nombreux points communs avec les émotions humaines. Ce qui la rend particulièrement pertinente pour les propriétaires d’animaux. Leur permettant de connaître les émotions de leur compagnon sans projection, sans interprétation, ni anthropomorphisme. Découvrant ainsi l’univers intérieur de chaque individu.

Pourquoi nos animaux nous touchent ?

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Savoir que les animaux ressentent des émotions proches des nôtres renforce naturellement notre empathie envers eux. Cela explique pourquoi nous nous sentons si liés à nos animaux de compagnie, et pourquoi leur bien-être nous tient autant à cœur. Cette conscience émotionnelle crée un sentiment de responsabilité morale à leur égard.

Cette prise de conscience transforme en profondeur notre manière de considérer les animaux. Elle dépasse le cadre de la vie domestique pour toucher l’ensemble de la société. Les animaux d’élevage, de laboratoire, comme les animaux sauvages, méritent d’être traités avec bien plus de respect et de compassion. Ils ont droit à une existence qui ne soit plus conditionnée par leur utilité pour l’être humain.

Je découvre la vie intérieure de mon cheval

Le bien-être animal : conséquence directe de la reconnaissance de leur conscience

Le bien-être animal est devenu un enjeu grandissant dans notre société. Cette évolution s’explique en grande partie par la place des animaux de compagnie dans nos vies. Ainsi que par une prise de conscience des capacités émotionnelles et cognitives des animaux. Les découvertes scientifiques récentes ont non seulement transformé notre compréhension et notre regard sur eux, mais ont aussi renforcé l’exigence d’un traitement plus juste et respectueux de leur bien-être moral et physique.

Les pratiques agricoles, la recherche scientifique, et même les cadres législatifs évoluent pour intégrer cette réalité. Des réglementations plus strictes protègent désormais les animaux d’élevage, de laboratoire, mais aussi de compagnie. Pour minimiser la souffrance et assurer des conditions de vie décentes.

Cette variabilité s’explique par la perception subjective du monde, liée à leur état psychophysiologique.

Mais le bien-être animal reste un sujet complexe. Car, il englobe les besoins physiques, mais aussi émotionnels et psychologiques de chaque animal pris individuellement. Un même environnement ne provoquera pas le même bien-être pour tous les animaux expérimentant cet environnement. Car leur réalité est subjective. Comme le souligne Sandrine Willems dans L’Animal à l’Âme (2011), « Cette subjectivité (et donc individualité) vient de la perception du monde en fonction de leur état psychophysiologique.« 

Ainsi, le bien-être animal inclut de nombreux besoins. Non seulement de manger, se mouvoir et être en sécurité. Mais aussi de stimulation mentale, d’interactions sociales pour mener une vie équilibrée. La reconnaissance de ces besoins invite à repenser nos pratiques et positionnements avec les animaux.

Notre regard évolue

Ces éléments ne sont que la pointe de l’iceberg en ce qui concerne notre compréhension de la conscience animale. Les chiens, les dauphins, les chevaux et même les animaux de ferme comme les vaches et les cochons montrent des signes clairs d’une conscience et d’une intelligence émotionnelle souvent sous-estimées. Les abeilles ont également montré leur capacité à reconnaître un humain précisément.

Dans ce contexte, la communication animale intuitive prend tout son sens. Elle permet aux propriétaires d’animaux de mieux comprendre les besoins émotionnels de leur compagnon. Elle aide à identifier les sources de stress ou de mal-être, parfois invisibles à l’œil nu, pour améliorer leur vie et leur quotidien. Tout comme l’ensemble des professionnels animaliers, la connexion animale permet d’améliorer la vie des animaux.

L’intérêt de la communication animale intuitive pour leurs propriétaires

Pour les propriétaires d’animaux, ce dialogue intuitif représente une opportunité pour renforcer les liens tout en créant le meilleur environnement possible à leur animal.

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Cette approche offre un accès direct à ce que ressent l’animal, à sa perception du monde, à ses émotions et à ses inconforts. Elle peut effectivement aider à résoudre des troubles comportementaux ou émotionnels, comme l’anxiété chez un chien ou le stress chez un cheval, ainsi qu’apaiser des traumatismes passés. Au-delà de la résolution de problèmes, elle invite à une compréhension plus fine de l’animal, sans passer par l’interprétation ou la projection.

La communication animale permet d’obtenir des réponses concrètes. Imaginez pouvoir savoir pourquoi : Votre chien semble anxieux ? Votre chat devient soudain distant ou nerveux ? Votre cheval devient réticent au travail ? Ces comportements trouvent parfois leur origine dans des besoins non exprimés, que cette méthode permet de révéler.

Elle ne remplace pas les soins vétérinaires ou l’avis des professionnels de la santé animale. En revanche, elle les complète par une écoute différente.

Que vous viviez avec un animal depuis des années ou que vous veniez d’adopter, cette forme de connexion intuitive peut transformer votre relation. Une seule séance peut révéler une part cachée de sa vie. En ouvrant un autre regard, elle fait émerger de nouvelles perspectives, où la compréhension et la sécurité deviennent les fondations de cet amour partagé.

Pourquoi la conscience animale et la communication intuitive animale sont-elles importantes ?

La reconnaissance de la conscience animale encourage une prise en charge plus globale et attentive de leur bien-être. En comprenant que les animaux ressentent et perçoivent le monde de manière complexe et personnelle, nous sommes naturellement portés à ajuster nos comportements pour répondre à leurs besoins émotionnels, affectifs et physiques. C’est précisément ce que permet la communication intuitive avec les animaux.

Les implications éthiques et pratiques de cette prise de conscience

Admettre que les animaux sont conscients implique de repenser notre rapport à eux sur le plan éthique. Le mouvement pour les droits des animaux s’appuie en grande partie sur la reconnaissance de leur capacité à souffrir. Aujourd’hui, les débats autour de l’expérimentation animale, de l’élevage intensif, ou encore de l’usage des animaux dans les cirques prennent une nouvelle dimension : celle d’une responsabilité morale déjà appelée par Darwin il y a 200 ans. Les animaux ne peuvent donc plus être vus comme de simples ressources à notre service. Mais bien comme des êtres à part entière, méritant le respect car porteurs de sensibilité.

La reconnaissance de la conscience chez les animaux a des implications profondes sur la manière dont nous les traitons. Tant dans les contextes domestiques, sportifs que dans les environnements naturels ou captifs. Elle nous invite à agir avec respect, empathie et compassion. En tenant compte de leur bien-être et en limitant autant que possible la douleur et la souffrance dont nous pourrions être à l’origine.

Concrètement, cela se traduit par des approches éducatives plus respectueuses. Par exemple l’éducation positive, qui repose plutôt sur la récompense que sur la punition, se développe grâce à une meilleure compréhension des émotions, des capacités d’apprentissage et des besoins propres à chaque espèce.

Le neuroscientifique Antonio Damasio souligne d’ailleurs que cognition et émotion sont indissociables. Selon lui, « la qualité de la mémorisation dépend directement de l’état affectif dans lequel elle a lieu. » (La raison des émotions, 1995). Une idée qui renforce l’importance de prendre en compte l’émotion dans toute forme de relation, y compris avec les animaux.

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Conclusion : vers une nouvelle compréhension de nos animaux

conscience des animaux

La conscience ne peut plus être considérée comme l’apanage exclusif de l’être humain. On en retrouve des manifestations claires dans les comportements, les émotions et les structures cérébrales de nombreux animaux. La différence réside sans doute moins dans la nature de la conscience. Que dans ses niveaux et ses contenus. On ne peut donc plus nier, aujourd’hui, ni l’existence de la conscience animale, ni celle de leurs émotions. La question de la conscience inclut celle du bien-être animal, mais va au-delà. Cela apparaît comme une évidence pour ceux qui reconnaissent dans leurs animaux des êtres à part entière.

La conscience animale et la communication intuitive animale ouvrent la voie à des relations plus profondes, authentiques et respectueuses. Plus complètes avec les animaux qui partagent notre monde. Les comprendre, c’est leur faire une place juste. C’est ajuster nos comportements pour leur offrir une vie meilleure. Et construire des liens fondés sur le respect, la connaissance, et la confiance mutuelle.

La communication animale ouvre de nouvelles perspectives pour les propriétaires d’animaux qui se reconnaissent dans cette considération du monde animal. Pour une coexistence plus consciente.

*La conscience des animaux, œuvre collective. P. Le Neindre, M. Dunier, R. Larrère, P. Prunet, coord. – Editions Quae – 2018

**Phénoménologie : Courant créé au 20ème siècle avec Emmanuel Husserl. Dont le but est de revenir à ce que les humains partagent avec l’animal. Husserl établit la continuité psychique entre humains et animaux.

Article du 5 août 2024

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