Notre Lien aux animaux

Notre lien aux animaux : Comment participer à la grande mutation ?

Réinventons notre relation aux animaux : explorez la richesse de leur monde intérieur. Un test vous guide.

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Notre lien et notre relation aux animaux sont au cœur d’une profonde mutation. Autrefois perçus comme de simples outils ou des ressources, ils partagent aujourd’hui nos foyers, sans autre fonction que celle d’être à nos côtés. Cette proximité inédite nous pousse, sans conteste, à interroger nos habitudes, nos projections et nos responsabilités. Comment, alors, participer activement à cette transformation de notre lien ?

Nos compagnons sont devenus des membres à part entière de nos familles, aimés et intégrés à notre quotidien. Ce changement majeur reflète une évolution plus large : la prise en considération de la valeur intrinsèque de chaque être vivant, prolongeant en quelque sorte les droits élargis à l’humain.

Pourtant, malgré cette conscience grandissante, nos pratiques peuvent rester incohérentes, tiraillées entre une affection sincère et des comportements hérités d’un rapport utilitariste. Dès lors, comment construire réellement un lien fondé sur l’équilibre, la réciprocité et la compréhension ? La communication animale se révèle être un levier puissant pour dépasser ces limites, pour mieux comprendre les animaux et bâtir une relation véritablement respectueuse, équilibrée et consciente de la personnalité unique de chaque animal.

À la fin de cet article, un questionnaire vous attend pour explorer votre lien actuel avec votre compagnon et vous guider dans cette participation à l’évolution.

1. De l’outil à la relation : la révolution de notre lien aux animaux

Historiquement, les animaux ont d’abord été utilisés pour répondre à nos besoins : chasse, garde, nourriture, traction, expérimentation. Leur présence était utilitaire, fonctionnelle, justifiée par une aide concrète. Mais dans les sociétés modernes, cette nécessité a disparu : les machines les ont remplacés, et les fonctions qu’on leur attribuait ne sont plus indispensables.

Au-delà de l’Utilité : Quand l’Animal Devient Famille

Dès lors, un nouveau type de lien a émergé. Les animaux sont désormais là pour partager nos vies, et cela suffit. Ils ne remplissent plus un rôle, ils occupent une place. Une place affective, intime, voire centrale. Ce changement s’explique en partie par leur capacité à s’adapter et à collaborer avec nous et à créer un lien inter-espèce. La domestication a favorisé l’émergence d’un langage commun fait de gestes, de codes visuels et sonores, enrichissant cette collaboration. Cependant, cette communication s’appuie presque exclusivement sur le non-verbal chez l’animal, ce qui peut occasionner des malentendus ou des incompréhensions.

Le lien avec nos compagnons s’est considérablement renforcé et aujourd’hui, plus de la moitié des foyers possèdent un chien ou un chat. Une évolution qui marque la place essentielle des animaux dans nos vies modernes. Loin du simple bétail ou des chevaux de guerre d’autrefois, ils sont désormais intégrés à notre quotidien affectif. Nous aimons nos animaux et les considérons comme des membres de notre famille. En France, 68 % des propriétaires partagent ce sentiment (selon un sondage Ipsos de 2023).

Cette évolution du lien mérite aussi qu’on s’interroge sur nos propres motivations. Prendre conscience de nos attentes au moment de l’adoption permet d’engager un choix plus clair dès le départ avec lui. Qu’est-ce qui nous pousse à adopter un animal aujourd’hui ?
S’agit-il de vouloir le protéger, de lui offrir une belle vie, de combler un besoin de compagnie, de se sentir utile ou important, soutenu, ou tout simplement de partager ce lien si unique ?

Mais comment peut-on expliquer notre besoin de plus en plus prégnant d’avoir dans notre vie un animal ?

L’animal : résonance émotionnelle et psychique

Animaux et emotions

Les animaux nous touchent parce qu’on se retrouve en eux. Leur sensibilité, leurs réactions émotionnelles, leur capacité à interagir avec nous créent un lien naturel. Nous pouvons parfois fonctionner avec eux comme nous le ferions avec une personne, tant leur présence résonne avec nos propres fonctionnements et états intérieurs.

Sur le plan psychologique, ce lien est profond : C.G. Jung suggère que notre relation aux animaux reflète notre rapport aux pulsions ou à l’autorité, les animaux incarnant l’instinct ou la figure parentale structurante.

Dans son ouvrage, Sandrine Wilhelm explore la profonde résonance émotionnelle que les animaux exercent sur nous. L’auteur parle notamment de théoriciens comme H.F. Harlow et D. Lestel pour lesquels l’animal aide à libérer et à déployer nos émotions les plus enfouies, y compris les plus intenses, offrant une voie non verbale de guérison. Cette projection affective sur l’animal, permettant d’exprimer et de s’approprier des pulsions, offre aussi une occasion unique de prendre conscience des projections dont nous avons nous-mêmes été l’objet. Pour les personnes ayant connu l’abandon, l’amour d’un animal peut procurer un profond sentiment d’être lui-même adopté. Par ailleurs, certains liens spécifiques, comme celui avec le chien, pourraient interroger notre rapport à la dépendance. L’animal agit souvent comme un objet transitionnel ou régressif, et chez l’enfant, qui se sent son égal, cette connexion est si forte qu’avant 10 ans, la moitié des rêves intègrent des animaux.

Les bienfaits du lien homme-animal

Ce lien est d’autant plus précieux qu’il échappe aux complications relationnelles humaines potentielles. Les animaux ne jugent pas et ne trahissent pas. C’est ce qui rend leur présence si positive. À leurs côtés, on peut rester naturel, spontané, en dehors des cadres sociaux et des difficultés psychologiques.

De nombreuses études confirment aujourd’hui les effets bénéfiques des animaux sur notre santé mentale et affective : réduction du stress, de l’anxiété, du sentiment de solitude. Leur impact émotionnel est tel que des thérapies assistées par l’animal (TAA), comme l’équithérapie ou la médiation animale, se développent pour accompagner des personnes souffrant de troubles psychologiques ou de handicaps.

De plus, le lien entre un animal et son humain est exempt de reproches et de jugements. Il nous offre cette sensation rare d’être, à ses yeux, la personne la plus précieuse au monde et d’être reconnu. Ces besoins profonds, et insatiables selon John Dewey (psychologue américain du 19ème siècle) trouvent, au moins en partie, un apaisement. Cette relation unique nous permet de satisfaire notre besoin d’être important.

La relation humain-animal est devenue un lien social à part entière, puissant, parfois même guérisseur.

2. Quand la science éveille nos consciences

Si la place des animaux a changé, c’est aussi parce que notre regard sur eux a évolué. Longtemps, une barrière (liée à notre difficulté à nous projeter pleinement dans leur monde) nous a empêchés de les comprendre complétement. Notre vision anthropocentrée, renforcée par l’anthropomorphisme, nous a enfermés dans une lecture limitée.
Nous avons tenté de les saisir uniquement à travers ce qui se voyait : leurs comportements.
Mais en interprétant leurs réactions à partir de nos propres schémas humains, nous avons cru comprendre ce qu’ils vivent, alors que cela nous éloigne souvent de leur réalité intérieure.
Cette illusion de compréhension fait obstacle à une véritable rencontre avec leur vécu individuel.

Aujourd’hui, les outils d’observation, les avancées scientifiques et la communication animale nous permettent de changer ce regard. Ce ne sont plus nos différences qui prévalent, mais nos ressemblances. Intelligence, sensibilité, conscience, mémoire, adaptation, apprentissage… Les recherches révèlent chez eux des facultés longtemps ignorées ou sous-estimées. Soulignant à quel point ils partagent avec nous bien plus qu’on ne le pensait. Le courant phénoménologique, initié au XXe siècle par Edmund Husserl et ses travaux sur la conscience, vient d’ailleurs éclairer cette convergence en nous invitant à revenir sur ce que nous partageons fondamentalement avec l’animal dans l’expérience du monde vécu.

L’intelligence animale : au-delà de nos préjugés anthropocentrés

Plutôt que de mesurer l’intelligence animale à l’aune de nos propres critères, il s’agissait simplement de reconnaître la diversité de ses expressions. Les animaux possèdent des capacités d’adaptation, de communication et de relations inter-espèces remarquables, adaptées à leurs environnements et modes de vie.

Nous nous éloignons ainsi de la conception des animaux-machines, théorisée par Descartes, pour embrasser une approche plus darwinienne, reconnaissant la continuité et la complexité de leurs facultés.

De plus, « de nombreux travaux en éthologie révèlent l’existence de traits culturels chez de multiples espèces », comme le souligne l’ouvrage collectif Repenser la relation Homme-Animal (L’Harmattan), « ces traits sont des comportements transmis entre individus par enseignement ou imitation, indépendamment de la génétique« . Pensons, par exemple, aux oiseaux, puisque « dans certains cas, les dialectiques de chant sont spécifiques à une population. Et se transmettent de parents à enfants. » Tout comme des règles morales ou encore des préférences esthétiques. Ces découvertes remettent en question la singularité de la culture humaine et ouvrent la voie à une compréhension plus nuancée des sociétés animales.

Dans le monde équestre, par exemple, la subtilité de la communication entre l’humain et le cheval révèle une intelligence collaborative et une finesse émotionnelle souvent sous-estimées, transformant la relation en un dialogue profond.

Loin d’être inférieurs à nous, ils développent des compétences fascinantes : planification chez les corbeaux, utilisation d’outils chez les pieuvres, communication avancée chez les dauphins… Ces découvertes nous amènent à questionner la hiérarchie ancestrale établie (par l’homme) entre les espèces.

Reconsidérer l’intelligence animale, c’est aussi revoir notre perception de la valeur de la vie animale et adapter nos pratiques en conséquence. Pour viser une évolution concrète dans la manière dont nous interagissons avec eux, chacun à son échelle et la qualité de vie que nous leur proposons.

Sentience animale : reflet de nos propres émotions

Relation Homme Animal à questionner

La reconnaissance progressive de la conscience animale (ou sentience) montre que les animaux ressentent des émotions. Et qu’ils ont une expérience subjective (personnelle) de leur environnement. Les émotions observables (joie, peur, tristesse) sont des manifestations visibles de leur monde intérieur, à l’origine de leurs comportements et motivations.

Historiquement, la science et la philosophie ont longtemps minimisé ou nié cette conscience, privilégiant une vision anthropocentrée. Pourtant, l’effet miroir des émotions humaines et animales est frappant : nous percevons chez eux des réactions émotionnelles similaires aux nôtres, ce qui d’ailleurs renforce notre connexion avec eux. Et explique l’importance de notre lien actuel avec eux et avec nos animaux de compagnie et les mammifères en particulier.

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3. Amour et dissonance : le paradoxe de notre lien aux animaux

Cette reconnaissance grandissante de leurs émotions, sensibilité, intelligence et valeur a des implications concrètes : elle nous invite à réinventer nos pratiques en matière d’élevage, d’alimentation, de domestication, d’éducation, de protection des espèces et de leur environnement. C’est ici que notre participation à la grande mutation prend tout son sens. Le bien-être animal ne se limite pas aux besoins physiques ; il inclut aussi leurs besoins sociaux, émotionnels et psychologiques. Comprendre et respecter pleinement cette réalité nous engage à adopter des modèles plus éthiques et profondément adaptés à leurs véritables besoins, marquant ainsi notre rôle actif dans cette transformation.

Cette contradiction interne peut générer un profond malaise, une dissonance cognitive qui nous pousse, souvent inconsciemment, à rationaliser nos comportements plutôt qu’à les remettre en question. Pourtant, reconnaître cet inconfort est le premier pas essentiel pour aligner nos actions avec nos valeurs et construire une relation plus juste.

Prendre conscience de nos pratiques

D’un autre côté, nos comportements restent parfois en contradiction avec cet attachement. L’éducation animale repose parfois encore sur des pratiques archaïques où force, violence et contrainte sont privilégiées. Pourtant, des alternatives existent :

  • L’éducation canine a évolué vers des approches bienveillantes, basées sur le renforcement positif, l’association, le clicker et l’éducation non violente.
  • L’équitation éthologique permet une meilleure compréhension et collaboration pour les chevaux en exprimant nos demandes selon leur mode naturel de communication. Nous apprenons leur langage pour renforcer leur sécurité avec nous.

Il s’agit également de mieux connaître les besoins spécifiques des animaux et ainsi adopter un animal selon ses besoins et non pas selon nos envies. Par exemple, on sait parfaitement aujourd’hui, qu’un siamois est plus susceptible d’uriner pour marquer son territoire que d’autres chats. Ou qu’un chien malinois exige un cadre et une stimulation plus intenses que beaucoup d’autres chiens.

Mieux connaître l’éthologie des espèces (leur langage, leurs rythmes, leurs besoins spécifiques) ainsi que les différents besoins par race (par exemple, la nécessité d’une activité physique importante d’un braque d’Auvergne) permet de mieux adapter nos comportements et nos choix. Grâce à une meilleure connaissance de leurs fonctionnements et capacités d’apprentissage, nous pouvons construire une relation basée sur la coopération et non sur la domination stricte. Ces savoirs permettent par exemple de mieux choisir un animal avant de l’adopter et d’éviter des situations génératrices de stress notamment chez les chats.

La question ne se limite pas à notre consommation de viande. Cette question relève d’un choix individuel à aligner avec son for intérieur. Elle concerne aussi notre cohérence dans la manière dont nous fonctionnons avec nos animaux au quotidien.

Prendre conscience de nos lacunes, c’est faire le premier pas vers une relation toujours plus équilibrée et respectueuse avec nos compagnons.

4. La communication animale : le chemin vers une relation plus consciente

Avoir un comportement éthologique

La communication animale intuitive nous invite à voir nos compagnons comme des êtres à part entière, porteurs d’émotions, de besoins et de points de vue, avec autant de personnalités différentes qu’il en existe pour les humains. Elle repose sur l’écoute, la réceptivité et le respect des spécificités de chaque individu, offrant une voie directe pour participer activement à la grande mutation de notre relation.

Tant que nous les maintenons dans une position d’infériorité, il est difficile de leur reconnaître pleinement un ressenti, une préférence ou une opinion. Pourtant, une relation équilibrée est fondée sur la réciprocité. La communication animale intuitive devient alors un outil intéressant pour mieux les comprendre, ajuster notre comportement et créer une interaction plus fluide et adaptée. C’est ainsi que nous pouvons dépasser les malentendus, éclairer des comportements et réellement ressentir les besoins de chaque animal, devenant des acteurs conscients de cette profonde transformation.

L’évolution est en marche

D’après mon expérience le frein majeur à faire une séance de communication animale pour la première fois réside justement dans ce positionnement. Car une fois que nous savons ce que notre animal ressent, comment continuer à agir uniquement selon nos envies ? Pourtant selon mon expérience professionnelle, la véritable question est plutôt : comment concilier nos attentes avec les siennes ? La communication animale apporte des réponses concrètes. Par des informations précises sur nos compagnons et en nous aidant à ajuster quelques détails dans nos comportements.

En tant que communicante animalière, je prône une relation respectueuse. Fondée sur des échanges cohérents avec eux en tenant compte des capacités et du fonctionnement éthologique de chaque espèce animale. Reconnaître leur intelligence, leurs émotions et leurs droits, notamment en matière de sécurité physique et morale, peut transformer profondément la vie des animaux qui vivent à nos côtés. Ce changement de regard est un processus parfois exigeant pour nous, mais d’une richesse inestimable une fois atteint.

Elle est un formidable levier pour renforcer la complicité avec nos chiens ou nos chats par exemple. En comprenant mieux leurs besoins, nous créons une communication et une relation plus épanouissantes pour tout le monde. Et lorsque nous voyons notre lien avec eux grandir, cette remise en question devient non plus un effort. Mais bien une évidence.

Au-delà de la satisfaction de mieux répondre aux besoins de nos compagnons, rééquilibrer cette relation apporte des bienfaits immenses à l’humain. En cultivant une connexion plus profonde, nous constatons une nette augmentation de la joie partagée, libérée des malentendus. Il en résulte une complicité inégalée, un véritable partenariat où la confiance mutuelle enrichit chaque instant passé ensemble. Cette harmonie retrouvée est un cadeau, pour eux comme pour nous, transformant notre quotidien en une source inépuisable de sérénité et de bonheur.

Un nouveau paradigme : connaître, respecter, s’adapter

Vivre avec un animal exige de comprendre son langage et ses codes. Trop souvent, nous les traitons comme des bébés à vie, ce qui perturbe leur bien-être. Ou nous leur prêtons des intentions qu’ils n’ont pas. Il est, selon moi, important d’interagir avec eux dans un langage qu’ils saisissent, en veillant à éviter l’anthropomorphisme excessif.

En adaptant nos interactions à leur mode de compréhension et leurs codes sociaux naturels, nous favorisons leur équilibre émotionnel et mental à nos côtés. Il ne s’agit pas de restreindre notre affection, mais de l’exprimer d’une manière cohérente pour eux.

L’enjeu est double :

  • Eviter de les stresser par nos modes de fonctionnements qui peuvent être inadaptés. Pour, au contraire, leur envoyer des signaux clairs et compréhensibles car adaptés à leur nature. En apprenant leurs codes. Pour qu’ils trouvent du sens et de la cohérence dans notre relation.
  • Leur permettre de se sentir suffisamment en sécurité tout en développant pleinement leur personnalité et des comportements en phase leur vie avec nous.

Finalement, en revoyant notre perception des animaux et en cherchant à ajuster notre manière de vivre avec eux, la communication animale devient une évidence. Elle nous invite, avec bienveillance à repenser notre rapport et notre lien aux animaux.

5. Test : Et vous, où en êtes-vous dans cette mutation ?

Pour explorer plus concrètement votre relation unique avec votre compagnon et vous guider dans cette transformation, nous vous proposons un questionnaire. C’est une invitation à sonder votre lien actuel, à ouvrir de nouvelles perspectives ou de confirmer celles que vous avez déjà. Et à comprendre comment votre rôle s’inscrit activement dans cette grande mutation de notre relation aux animaux.

A. Son monde intérieur : Au-delà des apparences

Ces questions vous invitent à explorer la dynamique de votre relation.

  • Comment décririez-vous son caractère unique et sa personnalité ?
  • Comment observez-vous sa confiance en lui au quotidien ?
  • Percevez-vous un besoin de votre soutien ou de votre validation pour qu’il ose être lui-même ?
  • Face aux défis de la vie, quelle capacité intérieure semble-t-il le plus valoriser ou utiliser ?
  • Selon vous, qu’est-ce qui le rend profondément heureux en priorité ?
  • Qu’est-ce qui semble l’inquiéter le plus au quotidien ?
  • Son bien-être serait-il amélioré par une stimulation intellectuelle plus soutenue ?
  • Au-delà des besoins physiologiques, de quoi a-t-il besoin en priorité pour se sentir réellement en sécurité ?
  • A-t-il un besoin constant d’être accompagné ? Si oui, quelle peur sous-jacente cela révèle-t-il ?
  • Son niveau d’activités physiques correspond-il à ses besoins intrinsèques ?
  • Quelles sont ses préférences dans ces activités ?
  • Comment se manifeste son intérêt (ou non) pour les autres animaux, et quelles en sont les raisons sous-jacentes ?
  • Qu’est-ce qu’il apprécie le plus dans son quotidien avec vous ?

B. Votre connexion : Miroir de votre lien

  • Comment se manifeste son lien général avec les humains ?
  • Selon vous, qu’attend-il réellement de vous au quotidien ?
  • Qu’est-ce qui, de son point de vue, semble le plus important dans votre relation ?
  • Percevez-vous qu’il a besoin de vous pour s’épanouir pleinement ? Si oui, comment agissez-vous concrètement pour l’y aider ?
  • A-t-il, à votre avis, pris un rôle ou une responsabilité particulière à vos côtés ? Et pourquoi ?
  • Observez-vous des moments où il semble absorber ou refléter vos propres émotions ou états intérieurs ?
  • Suite à une observation attentive, vous est-il déjà arrivé de modifier une attitude ou une décision ? Quels en furent les effets sur votre relation ?
  • En priorité, que cherchez-vous à lui offrir dans sa vie ?
  • Comment décririez-vous précisément votre lien unique avec chacun de vos animaux ?
  • Au quotidien, qu’est-ce qu’il vous apporte, consciemment ou non, qui enrichit votre vie ?
  • Et de votre côté, qu’apportez-vous concrètement à cette relation pour son épanouissement ?
  • Selon votre perception, de quoi a-t-il le plus besoin de votre part ?
  • Si vous pouviez lui poser la question, que dirait-il qu’il reçoit de vous ?
  • Quelles sont les pistes concrètes d’amélioration pour rendre cette relation encore plus juste et épanouissante ?

C. Son passé, son présent : Les clés de son épanouissement

Ces questions vous invitent à explorer le vécu et la vision de votre animal, des clés précieuses pour l’accompagner dans sa propre évolution.

  • Quelle empreinte le temps passé avec sa mère a-t-il laissé sur lui ?
  • A-t-il vécu des expériences difficiles ou des traumatismes qui semblent encore actifs ? Si oui, comment ces expériences ont-elles modelé sa personnalité ?
  • Comment percevez-vous sa vision générale de la vie : plutôt positive et fluide ou marquée par des appréhensions ?
  • Se sent-il pleinement capable de réaliser ce que vous attendez de lui ?
  • Selon vous, utilise-t-il toutes ses ressources intérieures pour naviguer dans sa vie quotidienne ?
  • Diriez-vous qu’il est comblé et épanoui dans sa vie actuelle à vos côtés ?
  • Y a-t-il, selon votre ressenti, un élément qui l’empêche de s’épanouir totalement ?
  • Comment évaluez-vous son niveau de bonheur et de joie de vivre ?
  • Présente-t-il des comportements (comme la distance, le fait d’être solitaire, ou le refus de caresses) que vous ne comprenez pas tout à fait ? Si oui, lesquels ?

Félicitations pour cette exploration ! Que vous débutiez ou soyez déjà engagé(e) dans cette voie, chaque réponse est une clé précieuse. Ce questionnaire est un miroir qui révèle la richesse de votre lien et les pistes d’une évolution mutuelle. Ces réflexions sont le point de départ d’une connexion encore plus profonde. Continuez d’observer, d’expérimenter, et osez la communication animale pour dialoguer au-delà des mots. Vous avez en main les outils pour révéler tout le potentiel de votre partenariat !

Conclusion : Être acteur de la grande mutation

Communication animale pour revisiter notre relation aux animaux

Au fil du temps et de nos prises de conscience, les animaux sont devenus de véritables membres de nos familles. Cette place inédite implique de nouvelles responsabilités et une opportunité de participer activement à une grande mutation de notre lien. Il s’agit d’être plus lucides et aimants, en agissant comme des partenaires conscients et respectueux de leurs personnalités et motivations, pour co-construire une relation plus juste avec eux.

En tant que communicante animalière, j’observe quotidiennement l’engagement de nombreuses personnes dans cette démarche. Beaucoup sollicitent la communication animale intuitive, précisément pour vérifier que ce qu’elles offrent à leur compagnon correspond bien à ses attentes et à sa nature profonde.

Reconnaître le droit des animaux à la sécurité et à l’épanouissement, c’est bien plus qu’éviter de remplacer une utilité fonctionnelle passée par une utilité affective déséquilibrée. C’est choisir de participer à la construction d’une relation où chacun, humain comme animal, trouve pleinement sa place dans un lien vivant et mutuellement enrichissant. Nous avons le pouvoir d’être les artisans de cette transformation.

Un podcast France Inter du Débat de midi (19 août 2022) aborde cette réflexion. En soulevant des questions sur la place des animaux dans notre société. Et en illustrant magnifiquement l’intelligence et la sensibilité animale avec le documentaire La Sagesse de la Pieuvre, qui est un chef-d’œuvre.

Article du 19 juin 2025

séances pour les chiens
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