La communication animale pour aider les chevaux au passé difficile

Nous allons voir comment la communication intuitive peut aider les chevaux ayant vécu des traumatismes. Cette approche permet de mieux comprendre les séquelles qui persistent, même lorsque tout est mis en œuvre pour leur équilibre et leur bien-être.
Lorsqu’un cheval souffre de troubles du comportement ou d’un mal-être persistant, malgré une prise en charge adaptée, il est naturel de s’interroger sur l’influence de son passé. Mais au-delà des cas les plus évidents, il est intéressant de prendre conscience du nombre de traumatismes émotionnels qu’un cheval peut accumuler au fil de sa vie.

Comprendre les traumatismes chez le cheval
De nombreuses mémoires négatives peuvent être cristallisées et vous poser un problème aujourd’hui. Certains éléments méritent donc d’être précisés au préalable :
- Les traumatismes varient en intensité mais peuvent rester actifs dans un domaine ou un autre.
- Ils sont d’autant plus marquants lorsqu’ils se produisent chez le poulain.
- Leur impact dépend du tempérament et du caractère du cheval.
- L’impact varie en fonction des méthodes utilisées par l’homme et de sa possibilité à trouver (ou non) une solution, ainsi que leur récurrence,
- Ils peuvent engendrer des troubles immédiats, différés ou chroniques,
- Ils ne doivent pas être banalisés sous prétexte que tous les chevaux traversent des expériences similaires.
Certains facteurs aggravent ces traumatismes chez un cheval :
- Un événement unique mais marquant (traumatisme simple).
- La répétition d’une situation stressante (traumatisme complexe).
- Un sentiment de mise en danger et une forte intensité émotionnelle.
- L’incapacité du cheval à trouver une issue ou à fuir.
- Un profond sentiment d’impuissance pouvant mener à la résignation.
Par conséquent, toute expérience vécue avec une intensité trop forte pour la sensibilité et le tempérament d’un cheval peut être un traumatisme, même si elle ne s’est produite qu’une seule fois. De plus, s’il n’a pas trouvé de solution face à cette épreuve répétée, il peut finir par se résigner. Ces chevaux peuvent donc transporter cette mémoire avec eux au quotidien, à côté de vous.
Les principaux traumatismes possibles dans la vie d’un cheval
Voici les mémoires les plus courantes que je rencontre en tant qu’interprète animalière. D’autres existent également.
Les étapes clés dans la vie « normale » d’un cheval
Les étapes normales pour tous les poulains

Le sevrage
Ce moment clé dans la vie d’un poulain est une source majeure de stress potentiels. Même si votre cheval est issu d’une écurie attentive et que vous connaissez ses premières années, son sevrage a pu le marquer profondément, surtout s’il a été précipité.
En général, dans les élevages, le sevrage intervient vers 6 mois (parfois dès 4 mois), alors que dans son éthogramme naturel, le poulain se sèvre spontanément entre 9 et 10 mois. Cette séparation anticipée peut entraîner des émotions intenses et difficiles :
- Séparation précoce et brutale de la mère,
- Changement de congénères,
- Changement de logement et de style de vie,
- Transition brutale d’alimentation,
- Intensification des interactions avec les humains.
Il peut être utile d’explorer ce vécu par la communication intuitive animale, notamment si votre cheval présente des troubles de séparation, des réactions violentes, des difficultés à se détendre, des stéréotypies ou une tendance à la résignation.
Le débourrage
Cette étape, incontournable pour les chevaux de loisir, de course ou de sport, influence leur rapport au travail, leur confiance en eux et leur relation avec l’homme. Il peut créer de profonds traumatismes pour un cheval. Ainsi qu’une envie ou non de s’impliquer dans le travail. Tout dépend de la manière dont il a été mené et du cheval :
- A-t-il été progressif, respectueux et compréhensible ?
- A-t-il été précipité, cherchant plus la soumission que la coopération ?
- Le cheval a-t-il eu le temps de réfléchir et d’assimiler chaque nouvelle étape ?
- Était-il physiquement en état et prêt ou a-t-il associé le travail à la douleur ?
Tous ces facteurs permettent ou non de poser des bases solides ou, au contraire, engendrer des blocages affectant son comportement et sa relation au travail.
Une étape normale pour tous les chevaux : la vente

La vente
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la vente n’est pas une transition facile pour un cheval. Passer d’un environnement familier, avec des repères humains et équins, à un lieu totalement inconnu peut générer du stress, de l’incompréhension et même des troubles physiques, comme des ulcères.
Si ce changement est particulièrement marquant chez un jeune cheval,
les adultes peuvent aussi en souffrir profondément. Sans accompagnement adapté, ces séquelles peuvent être difficiles, voire impossibles à surmonter naturellement. Certains chevaux attendent indéfiniment leur ancien propriétaire, incapables d’accepter la séparation. C’est un cas que je rencontre fréquemment chez les poneys. La situation typique est celle d’un poney vendu après que sa jeune cavalière ait grandi et soit passée à cheval. Ne comprenant pas cette rupture, il peut se bloquer émotionnellement, résister au travail ou sombrer dans une profonde déprime.
Sans intervention pour l’aider à faire le deuil de cette relation, cet état peut persister pendant des années.
Quand l’histoire d’un cheval est plus chaotique
Certains chevaux ont un passé malheureusement marqué par des épreuves encore plus difficiles : violences, sanctions physiques, chutes, accidents… Autant d’événements que les chevaux de course ou de sport peuvent rencontrer au cours de leur carrière. Ces expériences laissent des traces profondes, et pour les aider à surmonter ces souffrances et ces blocages, il est essentiel de revisiter ces mémoires douloureuses. C’est une étape clé pour leur permettre de s’ouvrir à de nouveaux apprentissages et relations.
Les traumatismes peuvent prendre différentes formes :
- Être orphelin dès la naissance. Ou d’un deuil plus tard comme celui d’un compagnon de pré par exemple.
- Blessures, chutes lors du travail ou accidents de transport.
- Méthodes de travail inadaptées entraînant stress et incompréhension.
- Violences physiques, gestes brusques d’impatience, équipements contraignants, punitions.
Ces expériences peuvent se retrouver dans les :
- Tensions physiques et de la crispation spécifique : comme la peur de la main, appréhension face à la cravache même inutilisée, difficultés à se délier physiquement.
- Troubles émotionnels et cognitifs : difficultés à apprendre, peur de l’erreur, stress face à l’environnement, précipitation devant les obstacles, fuite en avant au lieu de l’impulsion.
Les chevaux de commerce, quant à eux, peuvent développer un détachement émotionnel après avoir changé trop souvent de propriétaire. Bien qu’ils coopèrent et travaillent correctement, il peut être difficile d’établir une relation profonde avec eux.
Comme vous le voyez, les expériences difficiles, avant votre rencontre, peuvent être nombreuses. Travailler sur ces traumatismes pour nettoyer leurs stigmates actuels permet d’apporter un réel bienfait à votre cheval… et à votre relation.
Le passé de son cheval : un aspect trop souvent négligé
Je crois qu’il est important d’être lucide : nous connaissons rarement toute l’histoire de nos chevaux.
Lors de leur adoption, plusieurs cas de figure se présentent :
- On connaît une partie de leur parcours,
- On sait très peu de choses ou que ce que l’on a bien voulu nous dire,
- Ou on ignore tout de leur passé.
Généralement, un cheval est adopté après ses 4 ou 5 ans, une fois son débourrage terminé, mais il arrive aussi que cela ait lieu bien plus tard dans sa vie. Avant nous, il a donc vécu de nombreuses expériences, et parfois avec plusieurs propriétaires.
Il a donc forcément traversé des situations plus ou moins difficiles, allant de simples incompréhensions à de véritables maltraitances. À cela s’ajoutent des expériences considérées comme normales dans la vie d’un cheval, mais qui l’ont néanmoins marqué.
Parce qu’on ne sait ni comment agir sur son passé, ni quelles empreintes ces événements ont laissées, on s’en préoccupe rarement. Pourtant, la communication animale est un outil idéal pour explorer ces mémoires et apaiser ses blocages, qu’ils soient conscients ou non.
C’est une piste que je conseille d’explorer tôt ou tard lors d’une connexion animale, car chaque cheval porte en lui des expériences à travailler. Et vous constaterez la différence, à la fois dans ses réactions et dans sa qualité de vie.
Je veux une séance pour mon Cheval
Que se passe-t-il quand son cheval est marqué par des traumatismes ?
Comment cela se manifeste-t-il ? Les situations varient, mais un schéma revient souvent.
Au départ, votre nouveau compagnon semble bien s’adapter à son quotidien. Tout commence plutôt bien : il paraît se détendre et relâcher une partie de ses tensions.
Puis, l’évolution stagne ou s’arrête. Il n’y a pas forcément de problème majeur, ni réellement tangible. Pourtant, au fil des mois, certains comportements ou réactions persistent. Et parfois, ils deviennent même plus marqués ou plus compliqués à gérer. Quand un palier semble être marqué et devenir infranchissable, il devient essentiel de s’interroger sur les empreintes laissées par son passé et sur les moyens d’y apporter une réponse adaptée.
Un plafond de verre limite l’évolution
En tant que propriétaire, on peut ressentir une certaine frustration. Tout a été mis en place pour que le cheval se sente bien, et pourtant, sa progression s’arrête. Malgré une relation et une équitation respectueuses, l’impact semble limité, ce qui renforce le sentiment d’incompréhension. Il y a comme un plafond de verre infranchissable.
Même si sa nouvelle vie semble lui convenir, il ne dépasse pas un certain seuil :
- Confiance au travail
- Progression sportive
- Attachement envers vous
Son niveau de tension et ses comportements persistent, voire se renforcent avec le temps.
Parfois, tout semble aller bien, puis un blocage surgit sans raison apparente. Il devient alors difficile de comprendre pourquoi il refuse, se défend ou n’arrive pas à faire quelque chose. Dans ce cas, une fois sa santé vérifiée par un vétérinaire ou un ostéopathe, il peut être pertinent d’explorer sa perception de la situation pour mieux l’aider à avancer.
Des difficultés à comprendre pourquoi le problème persiste

Généralement on essaie beaucoup de choses : changer son rythme de vie, ses compagnons de pré, son écurie. Sont testés un nouvel équipement, une autre méthode d’équitation ou un nouveau coach. On varie les séances, on lui accorde des vacances. On fait preuve de patience et d’observation… mais rien ne change réellement.
Le temps passe, on cherche à interpréter ses signaux, on ajuste encore et encore. Mais les possibilités de changement semblent sans fin mais restent sans succès tangible. Malgré tout l’investissement et l’amour possibles, aucune amélioration notable n’apparaît. À terme, on ne sait plus quoi faire pour résoudre la situation.
Le problème ? Tant que la source originelle du mal-être n’a pas été identifiée, rien ne peut vraiment évoluer. Si le cheval ne peut pas lâcher cette mémoire négative, il ne vit pas pleinement sa réalité actuelle. Il perçoit tout à travers le prisme de son expérience passée, comme un filtre déformant son quotidien.
Les animaux et notamment les herbivores comme nos chevaux n’oublient rien. Le temps n’efface pas les blessures. La clé est donc d’identifier l’origine du blocage et d’offrir une expérience nouvelle, capable de contrebalancer ce souvenir inhibant.
La communication animale pour libérer la mémoires des traumatismes du cheval
Les bénéfices de la communication avec les chevaux
Pour accompagner les chevaux dans leur évolution, la communication animale est une bonne approche. Elle permet, notamment de travailler sur leur histoire et sur les expériences traumatisantes qui entravent leur bien-être.
Grâce à cette approche, il est possible de :
- Fonctionner sans nécessairement connaître le passé du cheval,
- Identifier ce qui freine son évolution.
- Recevoir les informations nécessaires pour mieux l’aider à s’épanouir.
Les séquelles du passé peuvent être allégées au fil des séances. L’objectif n’est pas d’effacer l’événement (ce qui a été vécu reste une réalité) mais d’atténuer son impact émotionnel dans sa vie d’aujourd’hui. La communication animale permet de dissiper les blocages cristallisés autour de ces souvenirs. Ainsi, le cheval n’est plus limité par ce qui appartient au passé.
La communication animale pour aider votre cheval à se libérer de ses traumatismes
Une séance de connexion animale permet à votre cheval de se libérer des empreintes émotionnelles du passé qui l’impactent encore aujourd’hui.

Les séances permettent d’aller à la source du problème. En plus d’obtenir des réponses, elles aident à transformer ce qui est douloureux et toujours actif pour lui.
Selon la nature de son traumatisme (violence, exploitation, incompréhension, douleur physique, frustration, résignation…), des soins énergétiques (tels que la technique de l’EFT) aideront à intégrer et apaiser cette mémoire.
Communiquer avec un cheval permet :
- D’identifier les causes initiales de ses blocages.
- De comprendre leur dynamique et les déclencheurs.
- D’obtenir des clés concrètes pour ne plus réactiver ces mémoires négatives.
Ainsi, il peut avancer libéré de ses entraves, plus serein et tourné vers l’avenir.
Cependant, la communication animale seule ne suffit pas : il est essentiel d’adapter son quotidien en fonction des informations obtenues, pour inscrire cette transformation dans la durée.
Quelques exemples parmi tant d’autres
- Une jument de 8 ans qui se comporte comme une jeune pouliche de 18 mois,
- Un cheval paniqué à l’idée de traverser tout ce qui représente un passage étroit ou une zone bizarre, après s’être un jour coincé la tête dans un système mécanique destiné aux vaches en stabulation.
- Un cheval qui tique à l’appui, signe d’un mal-être.
- Une jument qui se débat violemment dès qu’elle se sent contrainte, en raison d’une insémination désiré.
- Une nervosité physique permanente, conséquence d’un sevrage mal vécu.
Dans ces cas, comme dans bien d’autres, la communication animale, même à distance, peut apporter un réel soutien en identifiant et en apaisant ces blocages émotionnels dus aux traumatismes vécus par le cheval.
La communication animale vous apporte les informations manquantes
Même si vous ne connaissez pas son histoire, ou l’origine d’un comportement répétitif et gênant, une séance de communication animale est possible.
Grâce à cela, vous :
- Gagnez du temps en obtenant des réponses claires.
- Connaissez les solutions adaptées à sa situation.
- Recevez les informations utiles pour l’aider à libérer son mal-être.
- Savez comment agir pour le sécuriser et le soutenir au mieux.
- Connaissez les points de vigilance et les actions nécessaires pour favoriser son évolution.
- Apprenez à ajuster votre comportement pour l’accompagner efficacement.
- Améliorez votre sécurité, en comprenant mieux ses réactions.
- Définissez aisément les changements à apporter dans son quotidien pour son équilibre global.
- Mettez en place ce dont il a besoin pour son bien-être durable.
Quelques exemples de ce que révèle la communication avec les animaux
- Ses souffrances :
- Quelles douleurs ou traumatismes a-t-il vécu ? Quel problème l’accompagne depuis toujours ? Quelles situations sont insupportables pour lui et pourquoi ? Pourquoi réagit-il de cette manière ? Quelles sont ses peurs et comment l’aider à les surmonter ? A-t-il vécu des séparations ou des situations incomprises ? A-t-il souffert lors de sa castration ? Ses doutes, ses craintes, ses peurs.
- Son état moral :
- Se sent-il blasé ou s’ennuie-t-il ? A-t-il des préférences ? Qu’est-ce qui l’angoisse dans une situation donnée ? De quoi a-t-il besoin de votre part pour gagner en confiance ?
- Le travail :
- A-t-il envie de travailler ? À quel rythme et dans quelles conditions ? Quelles méthodes d’apprentissage lui conviennent le mieux ? Quelles disciplines préfère-t-il pratiquer ? Comment se sent-il à la longue ? Quels sont ses points forts en dressage ou à l’obstacle ?
- Son auto-évaluation au travail :
- Se sent-il sûr de lui lorsqu’il est monté ? Se sent-il capable d’exécuter ce qu’on lui demande ? Comment modifier vos aides pour qu’il soit plus détendu ?
- Sa vie quotidienne :
- Comment vit-il dans son troupeau ou son écurie ? Préférait-il être au box la nuit ou rester au pré ? Aimerait-il plus de présence de votre part ?
En résumé
Tous nos chevaux ont vécu des expériences plus ou moins marquantes, parfois jusqu’au traumatisme. Grâce à la communication animale, il est possible de travailler sur ces mémoires du passé, de libérer les blocages et leur grande capacité d’adaptation. C’est une aide précieuse, aussi bien pour eux que pour vous.

C’est aussi l’un des meilleurs moyens pour :
- Définir ce dont il a besoin pour aller mieux,
- Ne plus réactiver ses blessures, peurs et réactions négatives.
- L’aider en profondeur.
- Mieux le comprendre.
- Mettre en place les bonnes solutions, pour lui et pour vous.
- Gagner du temps en ciblant directement la source du problème.
- Résoudre les blocages de façon durable.
- Développer un sentiment de sécurité chez lui.
- Renforcez votre complicité.
En revisitant son passé et ses empreintes, vous l’aidez à vivre plus sereinement son présent. Avec vos actions plus justes et adaptées, vous l’accompagnez vers une vraie résilience. Lui permettant d’évoluer librement et de s’engager pleinement dans sa nouvelle vie à vos côtés.
Article du 12 avril 2021